Grève des taxis

Grève des taxis : tensions sur les routes, Saint-Gilles aussi impactée

La journée de lundi a été fortement perturbée sur les routes de La Réunion ! Néanmoins, les chauffeurs de taxis ont obtenu un rendez-vous décisif avec le préfet Patrice Latron ce mardi 20 mai. Prévu à 16 heures à la préfecture de Saint-Denis, cet entretien pourrait marquer un tournant dans le mouvement entamé contre la nouvelle convention de transport sanitaire.

Dès l’aube hier, des barrages filtrants ont paralysé plusieurs axes stratégiques de l’île : Saint-Denis (Barachois), Saint-Paul, Saint-Pierre et Saint-Benoît. Si les convois de ce mardi partent officiellement de l’Est et du Sud, Saint-Gilles n’a pas été épargnée par les répercussions de la grève. Plusieurs ralentissements ont été signalés sur la route des plages et les artères principales menant à la route des Tamarins. De nombreux automobilistes ont ainsi dû s’armer de patience ou adapter leur itinéraire.

Les chauffeurs de taxis dénoncent une baisse drastique des tarifs conventionnés pour les transports sanitaires. En cause : la suppression du paiement des trajets de retour à vide et la généralisation du transport mutualisé entre patients. “On ne transporte pas des colis, mais des personnes malades qui méritent dignité et sécurité”, insiste Hugues Atchy, président de la Fédération des taxis indépendants 974.

Les syndicats réclament un moratoire sur cette réforme qu’ils jugent inadaptée aux réalités de La Réunion. Les contraintes territoriales et le coût de la vie compliquent davantage leur activité. Selon leurs calculs, cette nouvelle convention pourrait entraîner jusqu’à 40 % de pertes de chiffre d’affaires.

Deux convois sont donc attendus ce mardi à partir de 13h. Un en provenance de l’Est et l’autre du Sud, vers la préfecture de Saint-Denis. Les organisateurs parlent d’une “opération escargot”. Ils assurent qu’aucun blocage total n’est prévu à ce stade.

Reste que, dans l’Ouest comme ailleurs, la circulation pourrait de nouveau être fortement perturbée. Les usagers sont donc invités à anticiper leurs déplacements. Le secteur de Saint-Gilles les Bains, bien que moins directement concerné par les points de blocage, a déjà ressenti les effets en cascade de ce mouvement hier.

Si les discussions échouent, les syndicats n’excluent pas de durcir le ton dans les jours à venir.